Le cytomégalovirus (ou CMV) est un virus de la famille des herpès, très répandu au sein de la population. Lorsqu’il infecte notre organisme, la réplication virale est rapidement maîtrisée par l’immunité cellulaire (composée de divers types de cellules) et l’immunité humorale (anticorps, protéines du complément), ce qui évite que le virus ne se multiplie et ne se répande. Cependant, une fois qu’il a pénétré dans notre organisme, il est capable d’y rester indéfiniment sous forme de virus latent, c’est-à-dire « endormi » à l’intérieur de certaines cellules comme les monocytes.

Que se passe-t-il une fois que notre corps est infecté ? On sait que le CMV se réactive de manière périodique tout au long de notre vie. En général, cela ne déclenche aucun symptôme, car son avancée est rapidement maîtrisée par notre système immunitaire. Cependant, chez les patients immunodéprimés, dont le système immunitaire n’est pas capable de maintenir le CMV sous contrôle, cela peut déclencher entre autres des symptômes similaires à ceux de la mononucléose infectieuse, de la pneumonie, de l’hépatite, de l’encéphalite, de la colite, de la rétinite, etc.

De plus, le CMV possède également la capacité de se transmettre au fœtus au cours de la grossesse, ce qui peut entraîner des troubles neurologiques chez les nouveau-nés. Il a aussi été démontré, entre autres, que cette infection peut accélérer l’immunosénescence, c’est-à-dire le vieillissement du système immunitaire. En effet, on suppose que l’infection chronique peut contribuer aux processus inflammatoires associés au vieillissement, qui augmenterait par conséquent le risque de mortalité.

Effectivement, une étude publiée cette année dans la revue Immunity & Ageing  (1) a prouvé que la charge virale du CMV dans les monocytes du sang augmente avec l’âge jusqu’à atteindre les 100% chez les individus de plus de 70 ans. Le nombre d’anticorps produits pour lutter contre le virus et la réponse immunitaire cellulaire augmentent également.

Dans les cas d’infection par le cytomégalovirus, la micro-immunothérapie cherche à soutenir le système immunitaire en contribuant à la prise en charge de l’infection et à éviter l’épuisement immunitaire. Elle a pour objectif de l’aider à garder le virus sous contrôle, limitant ainsi les effets de ce dernier sur l’organisme et l’apparition de maladies qui lui sont associées.

Bibliographie

  1. Parry, H. M. et al. Cytomegalovirus viral load within blood increases markedly in healthy people over the age of 70 years. Immun. Ageing 13, 1 (2016).

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