Introduction

La maladie d’Alzheimer (MA) est une maladie à évolution lente qui se caractérise par la perte progressive de la mémoire, du sens de l’orientation, du raisonnement et du langage et qui survient principalement chez les personnes âgées. C’est une maladie qui évolue en affectant de plus en plus de régions du cerveau, d’où l’aggravation graduelle des symptômes.

Réponse immunitaire dans la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer (MA) est un trouble neurodégénératif qui se caractérise par la formation de plaques séniles sur le tissu cérébral (régions anormales dans lesquelles se déposent des fragments de protéine (bêta-amyloïde) et par la formation d’enchevêtrements neurofibrillaires à l’intérieur des neurones. Ces enchevêtrements bloquent la communication entre les neurones et provoquent la mort des neurones dans les régions du cerveau responsables des processus de mémoire et d’apprentissage.

Tous ces processus entraînent une inflammation qui conduit à l’activation de la réponse inflammatoire vehiculée par les cellules microgliales et les astrocytes. Les cellules microgliales et les astrocytes sont les cellules responsables de la défense du système nerveux central et elles synthétisent des cytokines pro-inflammatoires, comme l’interleukine 1, qui déclenchent la libération de molécules cytotoxiques. Celles-ci ont pour but d’éliminer les amas de cellules anormales et de réparer les lésions neuronales. Les cellules microgliales libèrent également des dérivés réactifs de l’oxygène (ROS, en anglais) et des enzymes protéolytiques.

Selon certaines études, la microglie elle-même pourrait jouer un rôle dans l’avancée de ces processus en contribuant à la formation des plaques et à l’activation de nouvelles cellules microgliales, ce qui crée un cercle d’inflammation vicieux qui favorise la progression de la maladie.

Diagnostic

De manière clinique, le diagnostic est réalisé en se basant sur l’évolution de la maladie, confirmée par un accompagnateur qui connaît bien le patient et par une batterie de tests neuropsychologiques attestant d’une détérioration cognitive qui n’est pas due à une dépression. De plus, des examens en laboratoire et des imageries sont nécessaires pour permettre de d’écarter les éventuelles causes réversibles de démence. En général, on recommande de réaliser une imagerie cérébrale (scanner ou IRM) et une prise de sang afin de détecter les causes fréquentes d’une perte de mémoire comme une hypothyroïdie, une carence en vitamine B12, des infections du système nerveux central, etc.

Bien que le diagnostic définitif de la maladie d’Alzheimer est établi post mortem car il requiert la présence de marqueurs moléculaires sur les coupes au microscope, il existe de plus en plus de tests qui utilisent des biomarqueurs d’origine génétique et biochimiques pour détecter et diagnostiquer la maladie de manière de plus en plus précoce.

Bibliographie

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