Les polynucléaires éosinophiles sont des cellules du système immunitaire. Elles participent activement à la réponse contre les infections mais sont également impliquées dans certaines pathologies comme les processus inflammatoires ou allergiques.

Ils naissent dans la moëlle osseuse puis migrent vers le sang. Une grande partie des éosinophiles du sang se dirigent ensuite vers les organes, notamment le thymus, le tractus gastro-intestinal, les glandes mammaires et l’utérus. Ils se dirigent parfois vers d’autres organes au cours de la réaction inflammatoire. Les éosinophiles sont activés par diverses molécules, essentiellement par les cytokines (ex. l’interleukine 5) et les chimiokines.

La fonction principale des éosinophiles est la défense de l’hôte contre des vers parasites appelés helminthes. Au cours des infections parasitaires, les éosinophiles libèrent des granules spécifiques dans le milieu extracellulaire. Ces granules contiennent des substances qui contribueront ensuite à la destruction de l’agent pathogène. Le rôle des éosinophiles dans la réponse anti-virale est actuellement étudié par la communauté scientifique.

Les polynucléaires éosinophiles peuvent aussi activer les lymphocytes T et favoriser la production des anticorps IgM dans les lymphocytes B. Grâce à cette fonction les éosinophiles sont des agents de la réponse immunitaire adaptative.

Éosinophiles associés à des pathologies

L’action des éosinophiles peut se révéler défavorable dans le cas de certaines maladies. L’asthme allergique est caractérisé par la migration des éosinophiles vers les poumons et les voies respiratoires, où ils libèrent des substances qui obstruent les voies aériennes. En conséquence la personne éprouve des difficultés à respirer. On observe également une accumulation des éosinophiles dans le tractus gastro-intestinal dans certaines maladies gastriques.

Pour résumer, les éosinophiles sont des cellules multifonctionnelles de l’immunité. Ils sont les acteurs de divers mécanismes de protection immunitaire et peuvent également être à l’origine de maladies. C’est pourquoi il est nécessaire de réguler strictement le système immunitaire pour assurer le bon fonctionnement des éosinophiles.

Bibliographie

  1. Rothenberg ME, Hogan SP: The eosinophil. Annu Rev Immunol 2006, 24:147–174.
  2. Rosenberg HF, Dyer KD, Foster PS: Eosinophils: changing perspectives in health and disease. Nat Rev Immunol 2013, 13:9–22.

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