La Maladie de Parkinson : une maladie dégénérative
La Maladie de Parkinson est une maladie chronique qui se caractérise principalement par une perte progressive de la capacité de coordination des mouvements. Ceci est dû à la dégénérescence progressive et à la mort de certaines cellules nerveuses (neurones) situées essentiellement dans une petite partie du cerveau appelée substantia nigra ou substance noire. Ces neurones sont responsables de la production de dopamine, une substance qui permet aux cellules du cerveau impliquées dans le contrôle des mouvements de pouvoir communiquer entre elles. Lorsque les niveaux de dopamine baissent, cette communication ne s’effectue pas correctement, ce qui provoque des tendances anormales de l’activation nerveuse, se traduisant par des tremblements, la rigidité, la lenteur des mouvements et des troubles posturaux qui sont les symptômes courants de la maladie de Parkinson. Une autre caractéristique de la maladie de Parkinson est l’accumulation de formes défectueuses de la protéine alpha-synucléine et la formation de ce que l’on appelle corps de Lewy dans les neurones dopaminergiques. Ceci est associé à la perte progressive de ces neurones.
Les causes de cette maladie sont encore mal connues, bien que l’on pense que de nombreux facteurs tels que, par exemple, les facteurs génétiques et environnementaux, le vieillissement et les infections virales, peuvent être impliqués dans son développement. En outre, il existe des preuves croissantes que des réactions déréglées du système immunitaire et l’inflammation chronique du système nerveux central pourraient contribuer à la progression de la maladie de Parkinson.
Immunité, inflammation et Maladie de Parkinson
Bien que traditionnellement le système nerveux central (SNC) était considéré comme un tissu « immunoprivilégié », dans lequel le système immunitaire périphérique ne pouvait pas accéder, certaines évidences cliniques et expérimentales ont démontré une relation interactive entre ces deux systèmes. Le système immunitaire est responsable de la protection du SNC face aux infections et aux lésions cérébrales. Lorsque les microglies, qui représentent les plus importantes cellules du système immunitaire inné du cerveau, détectent des agents infectieux et des débris de cellules endommagées, ceux-ci s’activent et libèrent des cytokines pro-inflammatoires et d’autres substances qui induisent un processus inflammatoire, en augmentant la perméabilité de la barrière entre les vaisseaux sanguins et le système nerveux central (barrière hémato-encéphalique) et en permettant l’entrée des lymphocytes T dans le SNC. Il a été démontré que, non seulement les agents infectieux et les débris cellulaires peuvent induire une réponse des systèmes immunitaires inné et adaptatif, mais également les protéines modifiées dans le cerveau telle que l’alpha-synucléine mentionnée ci-dessus.
Dans des conditions normales, cette réaction est essentielle pour l’élimination du tissu endommagé et le rétablissement de l’équilibre et des fonctions normales du SNC. Cependant, une inflammation persistante et une activité incontrôlée des cellules du système immunitaire peuvent être préjudiciables au SNC, pouvant initier ou amplifier la neurodégénérescence.
Pour cette raison il est important de réguler ces processus dans la Maladie de Parkinson.
En utilisant des cytokines et d’autres substances immunorégulatrices, la micro-immunothérapie a pour objectif la normalisation de la réponse des cellules immunitaires et l’inflammation dans le but d’empêcher la progression de la dégénérescence neuronale.
Bibliographie:
R. Lee Mosley, Jessica A. Hutter-Saunders, David K. Stone, and Howard E. Gendelman. Inflammation and Adaptive Immunity in Parkinson’s Disease. Cold Spring Harb Perspect Med. Jan 2012; 2(1): a009381. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3253034/