Les nouvelles technologies appliquées au domaine de la santé offrent un important vivier de ressources aux professionnels de la santé dans le cadre d’une meilleure prévention et une prise en charge adaptée au patient.
Les innovations médicales, une filière en bonne santé
Les technologies pour la santé communément désignées sous le terme de « e-santé » ou santé numérique sont en progression constante depuis 50 ans, avec 10% de croissance annuelle, et représentent un marché de près de 200 milliards d’euros.
Elles couvrent un champ thérapeutique et opérationnel très vaste : imagerie, diagnostic et biopuces, cabines de téléconsultation, outils logiciels, applications pour smartphones, objets connectés, instrumentation et capteurs, drones, aide à l’autonomie etc., et sont utilisées dans la chronologie du développement et dans la prise en charge complète d’une maladie, à savoir les stades de prévention, diagnostic, prise en charge thérapeutique, établissement d’un pronostic et de suivi des soins du patient.
Et les acteurs concernés par la santé sont particulièrement nombreux : du citoyen, utilisateur d’applications pour smartphone, susceptibles de l’aider à rester en bonne santé, au patient qui pourra gérer sa maladie au quotidien, en passant par les professionnels de la santé, employant des systèmes informatisés dans leur pratique.
L’e-santé au service de l’e-mmunité
La pollution, l’hygiène excessive, les habitudes alimentaires, l’urbanisation et les changements climatiques ont joué un rôle substantif dans la montée d’un certain nombre de maladies chroniques, signe d’une atteinte du système immunitaire.
Parmi elles, on cite les allergies saisonnières, une des pathologies les plus répandues au monde dont la prévalence a régulièrement augmenté au cours des 20 dernières années.
De nombreuses applications et technologies prometteuses sont apparues sur le marché : ainsi des appareils de repérage ou de mesure (drones par exemple) et des applications mobiles permettent aux personnes d’éviter de s’exposer lorsque les risques allergiques sont élevés et vont permettre de chercher des infos en temps réel et d’obtenir des prévisions sur les allergènes par région ou recevoir des notifications (niveaux et type de pollens et de spores). Dans les cas d’asthme allergique, l’utilisation d’inhalateurs qui recueillent des infos avant de les renvoyer par Bluetooth à un serveur auquel médecins et patients ont accès, permettent d’anticiper les crises ; des applications, aidant à l’identification des facteurs déclenchant la crise, envoie des alertes pour prévenir de la survenue d’une pollution.
Dans le domaine des allergies alimentaires, et notamment chez les enfants, des applications offrant des conseils nutritionnels qui permettent de scanner les aliments pour en connaître les allergènes, ont vu le jour.
Les diabétiques ne sont pas en reste et se voient proposer des fonctionnalités orientées vers le comptage des glucides absorbés et des doses d’insuline à prévoir (glucomètre, stylo-injecteur et pompe à insuline connectés).
Les hypertendus, pourront mesurer précisément leur tension grâce à un tensiomètre connecté alors que ceux atteints d’obésité mesureront leur masse grasse et leur IMC à chaque pesée au travers d’une balance reliée au réseau Wifi.
L’e-santé, qui s’inscrit dans une logique de modernisation de la santé et de réduction de dépenses totales de la santé, permet donc à la fois une mise à disposition des données de santé, le suivi des programmes de prévention personnalisé ainsi qu’une anticipation dans l’apparition de maladies chroniques. Ainsi, même si les indicateurs de l’état immunitaire ne sont pas directement observables via l’utilisation d’objets connectés, il va de soi que ces supports high-tech nous aident à prendre soin de notre santé, ce qui a un impact positif sur l’état immunitaire en général.
Cela dit, même si l’objet connecté ne peut remplacer le médecin, il incite le patient à se responsabiliser en se rendant acteur de sa santé et peut d’une certaine manière rapprocher patients et praticiens, en invitant à l’échange.