Nous publions cet article suite à une demande de nos lecteurs. Nous espérons que vous le trouverez intéressant !

Qu’est-ce que la thrombocytopénie immune (TPI) ?

Il s’agit d’une pathologie due à la destruction des thrombocytes ou plaquettes par le système immunitaire. C’est donc une maladie auto-immune.

La maladie se caractérise par une augmentation du risque d’hémorragie. Il existe plusieurs niveaux de gravité et différents symptômes selon le nombre de plaquettes. On considère qu’en temps normal, le nombre de plaquettes doit se situer entre 150 000 et 400 000 par microlitre. Lorsque ce chiffre diminue de manière temporaire ou permanente, sans facteur déclenchant connu, on parle alors de TPI primaire. Si la numération plaquettaire est inférieure à ces chiffres, mais supérieure à 50 000 la maladie est en général asymptomatique et on ne constate pas d’hémorragies. Dans ces cas-là, la pathologie est difficile à diagnostiquer. Si le nombre de plaquettes descend entre 30 000 et 50 000, on peut voir apparaître de petites hémorragies lors d’un traumatisme, d’un coup, etc. Si la numération se situe entre 10 000 et 30 000, on peut observer des pétéchies, des métrorragies, des épistaxis, des gingivorragies, etc. qui surviennent de manière spontanée. Dans cette situation, on parle de thrombocytopénie modérée. Si la numération descend en-dessous de 10 000 plaquettes par microlitre, on se trouve face à une thrombocytopénie grave : des hémorragies internes des organes vitaux peuvent se produire, avec des conséquences non négligeables.

L’origine de la thrombocytopénie immune primaire est inconnue ; cependant, il existe d’autres formes de thrombocytopénie secondaire associée à certaines maladies, à des infections ou à la prise de certains médicaments.

Quelles sont les causes de la maladie ?

La diminution du nombre de plaquettes est due à la fois à une destruction plus importante des plaquettes dans le sang et à un défaut de leur production dans la moelle osseuse. Les personnes qui souffrent de cette maladie possèdent certains anticorps, en général de type IgG (bien qu’on ait constaté dans certains cas que les IgA et les IgM étaient également impliqués) capables de reconnaître certaines protéines de la surface de ces cellules et de les marquer comme si elles étaient des éléments étrangers à l’organisme (antigènes). Par conséquent, les plaquettes et leurs précurseurs dans la moelle osseuse sont reconnus et éliminés par les cellules du système immunitaire comme les macrophages.

Quelles précautions une personne atteinte de TPI doit-elle prendre ?

Il faut pratiquer des activités sportives modérées et dépourvues de risques : on évite donc les sports extrêmes et les sports de contact qui peuvent entraîner des traumatismes. Le médecin sera à même d’indiquer quelles activités sont à éviter en fonction du mode de vie de la personne.

Certains médicaments peuvent altérer l’activité plaquettaire, il faut donc toujours prendre conseil auprès du médecin avant de commencer un traitement.

Il est important de préserver la bonne santé du système immunitaire pour qu’il réponde de manière équilibrée et pour éviter les situations d’hypo ou d’hyperactivité. La micro-immunothérapie peut être un soutien précieux en la matière lorsqu’elle est intégrée à une stratégie globale de traitement des maladies immunitaires.

Bibliographie :

Karam D., Echevarría S. Diagnóstico y tratamiento de púrpura trombocitopénica inmunológica. Guia de prctica clínica. Instituto Mexicano del Seguro Social.

La thrombocytopénie immune expliquée dans le manuel MSD. Disponible sur : https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-sang/maladies-des-plaquettes/thrombocytop%C3%A9nie-immunitaire. Page consultée le 19/06/2018

Écrire un commentaire