L’allergie, une maladie de civilisation ? On estime qu’un Européen sur deux sera touché en 2015. L’allergie est synonyme d’intolérance et, par là-même de « stress immunitaire » persistant. Les découvertes les plus récentes en immunologie ont mis en évidence les mécanismes complexes de cette pathologie. C’est sur cette base que des possibilités innovantes de prévention et de traitement commencent à s’ouvrir vers des voies de traitement holistique. Ainsi, la micro-immunothérapie participe à la restauration d’une réponse immunitaire naturelle et efficace, en modulant ses fonctions grâce à l’utilisation des substances immunocompétentes. En agissant directement au niveau du système immunitaire elle peut ainsi favoriser l’équilibre permanent entre la tolérance physiologique et l’intolérance.

Atopie, allergie, réactions d’hypersensibilité pseudoallergiques, intolérance : il s’agit de certaines formes de pathologies provoquées par la réaction du système immunitaire contre des antigènes inoffensifs. 30 à 50% des allergies d’intensité modérée à sévère sont des types mixtes associant des formes allergiques et non allergiques, différentes formes d’intolérance, des déficits enzymatiques et une inflammation chronique subclinique (perméabilité intestinale), à l’origine de symptômes persistants malgré le traitement.

Diagnostic

Le diagnostic est basé sur une anamnèse détaillée et la détermination du style de vie, complétées de certaines indications sur les facteurs de risque individuels, notamment l’alimentation, le stress, les vaccinations, la présence de métaux lourds, les foyers inflammatoires, les cicatrices. Ces différents éléments constituent plus de 70 % des causes réelles. En cas d’allergie chronique ou intense, outre les paramètres biologiques classiques, un typage lymphocytaire, un profil protéique ou des tests d’intolérance alimentaire entre autres constituent des instruments utiles pour le diagnostic et le contrôle de l’évolution.

Stratégie thérapeutique

Les allergies surviennent le plus souvent pendant plusieurs années à un stade subclinique, dans l’intestin grêle. Le système immunitaire intestinal est le réservoir le plus important et le plus volumineux de cellules immunocompétentes : des substances induisant la tolérance, des « médiateurs du bonheur » et des neurotransmetteurs y sont synthétisés. Le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), les dystonies végétatives, l’intestin irritable et une humeur dépressive sont des « signaux d’alerte » particulièrement clairs d’un stress prolongé du système immunitaire intestinal.

Une perméabilité intestinale, une intolérance alimentaire, des dysbioses (perturbations du microbiome individuel), une pénétration incontrôlée d’antigènes à la suite d’une perte de la fonction de barrière due à une prolifération de germes « terroristes » (par exemple Clostridium, champignons, parasites), des troubles de la production enzymatique ainsi que des insuffisances de résorption participent aux différentes formes d’allergie.

Un assainissement à long terme de l’intestin, par la modification des habitudes alimentaires (en éliminant les aliments industriels, et en consommant des aliments frais et de saison), apprendre à mâcher correctement, prédigérer les aliments dans la cavité buccale, utiliser des prébiotiques et des probiotiques pour la restauration de l’harmonie et de la flexibilité immunitaire – toutes ces mesures constituent le traitement immunitaire de base le plus important et l’assise essentielle pour toute thérapie holistique. En outre,  en cas d’allergie saisonnière, grâce à la micro-immunothérapie, le système immunitaire peut être modulé efficacement et naturellement pour permettre une meilleure tolérance, dans le but d’interrompre le processus de « marche allergique » et de s’opposer à une tendance à l’auto-immunité ou aux pathologies chroniques.

Auteur : Dr. Ursula Bubendorfer

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