Notre état d’esprit est vital au moment d’affronter le quotidien. De nombreux facteurs déterminent notre condition émotionnelle, engendrant parfois une sensation de tristesse ou de mélancolie. Ces types d’émotions sont généralement passagers, mais ils peuvent se transformer en un grave problème s’ils persistent dans le temps. C’est dans ce cas qu’apparaissent des maladies comme la dépression.
Qu’est-ce que la dépression ?
Il s’agit d’une maladie commune caractérisée par la prolongation d’un état d’esprit négatif pouvant interférer dans la vie quotidienne de celui qui en pâtit. Il existe deux types de troubles dépressifs :
- Trouble dépressif majeur : handicape la personne pour mener une vie normale car il affecte toute les activités quotidiennes (dormir, travailler, manger, etc.). Un épisode dépressif majeur peut se produire une seule fois ou même durer toute la vie.
- La dysthymie (ou trouble dysthymique) : est une forme de dépression moins grave que la précédente et plus facile à traiter. Dans le cas où ce type d’épisode dépressif n’est pas traité à temps, il peut se transformer en dépression grave.
L’exercice réduit le risque de souffrir des symptômes dépressifs
Des chercheurs d’University College Londres (UCL) ont effectué une étude basée sur le suivi de plus de onze mille personnes nées durant l’année 1958 et jusqu’à leurs 50 ans. Durant ce laps de temps, ils ont annoté les phases dépressives dont souffrait chaque individu et les niveaux d’activité physique qu’il effectuait. Le rapport de la recherche a révélé, d’une part, que les personnes qui avaient davantage d’activité physique présentaient moins de symptômes de dépression, et d’autre part, que des personnes possédant davantage de symptômes de dépression étaient moins actives. De ce fait, les scientifiques ont observé que la relation entre l’exercice et les symptômes dépressifs non seulement était observée chez ces personnes à haut risque de dépression clinique, mais également chez toutes les personnes participant à l’étude.
Les auteurs de cette publication indiquent que pratiquer de l’exercice trois fois par semaine réduit le risque de développer une dépression dans 16 % des cas, et que pour chaque session de sport supplémentaire, les probabilités sont réduites de 6 %. C’est pour cette raison que Snehal Peint Pereira, l’auteur de la recherche, recommande que les personnes entre 20 et 40 ans soient physiquement actives afin de protéger leur santé physique et psychique pour l’avenir.
Pourquoi le sport peut-il être une bonne réponse face à cette maladie ?
Le sport nous procure un bien-être qui nous permet de lutter contre le stress et la dépression puisque sa pratique nous occasionne :
- Une diminution de comportements névrotique et du patron A, c’est-à-dire, la phase où nous commençons à développer un état mental négatif.
- Une décharge de la tension neuromusculaire.
- Un ralentissement du rythme cardiaque au repos.
- Une ségrégation d’hormones du bien-être (endorphines).
En résumé, l’exercice peut être très bénéfique pour notre état mental et émotionnel. Il possède en outre, un effet positif sur le système immunitaire.
Bibliographie
1. Pinto Pereira SM, Geoffroy MC, Power C (2014). Depressive symptoms and physical activity during 3 decades in adult life: bidirectional associations in a prospective cohort study. JAMA Psychiatry.