Selon l’Agence Internationale de la recherche sur le Cancer, le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde, avec environ 530 000 nouveaux cas et près de 275 000 décès par an.
L’infection par le papillomavirus (HPV) a été identifiée comme le principal facteur de risque du cancer du col utérin. L’hypothèse d’un lien possible entre le papillomavirus et le développement de ce type de cancer a été émise en 1976 par le Dr. Harald zur Hausen Prix Nobel de médecine. Afin de prouver cette hypothèse, le Dr. zur Hausen examina et ultérieurement démontra la présence d’ADN du papillomavirus humain dans les cellules cancérigènes situées dans le col de l’utérus. De plus, il réussit à identifier deux souches de ce virus (les souches 16 et 18) impliquées dans 70% des cancers du col utérin.
Quelques données à retenir sur le HPV.
Les papillomavirus humains (HPV) sont de petits virus à ADN double brin non enveloppés qui infectent les tissus épithéliaux cutanés ou les muqueuses.
La contamination du virus du papillome se fait en général par contact direct, par voie sexuelle, ou à travers des lésions cutanées.
La grande majorité des papillomavirus humains sont combattus avec succès par notre système immunitaire, bien que parfois le virus réussisse à échapper à ce contrôle et provoque des anomalies cellulaires dans le col utérin.
Dans la plupart des cas, les personnes infectées par le HPV ne présentent aucun symptôme. Toutefois, certains types peuvent provoquer des verrues génitales chez les hommes comme chez les femmes. Mais d’autres, comme ceux cités ci-dessus peuvent entraîner un cancer du col utérin ou même, bien que moins fréquents, de la vulve, du vagin, de l’anus ou du pénis.
En fonction de leur potentiel oncogène, les virus du papillome humain peuvent être classifiés dans deux groupes : le HPV à faible potentiel cancérigène (HPV 6 ou 11) et celui à potentiel cancérigène élevé (comme par ex. HPV 16, 18, 31 etc.).
La prévention de l’infection, comme par exemple l’utilisation de préservatifs et le dépistage précoce du HPV ou de cellules anormales par des contrôles gynécologiques réguliers, sont essentiels pour la prévention du cancer du col de l’utérus.
Nous espérons que cet article vous a un peu aidé à mieux comprendre l’infection du HPV et ses conséquences. Si vous souhaitez y ajouter d’autres données importantes, nous vous invitons à nous envoyer vos commentaires.